Fiche de lecture - Féminisme et Pop Culture
Féminismes & pop culture
Jennifer Padjemi, Stock, Paris, mars 2021, 338 pages. 20€50
Le féminisme se porte-t-il sur un T-Shirt ?
Kim Kardashian est-elle un objet sexuel ou une femme puissante ?
La série Grey’s Anatomy peut-elle changer la vie des femmes ?
Dans un essai documenté, passionné et engagé, Jennifer Padjemi explore l’alliance, pour le meilleur et pour le pire, du féminisme et de la pop culture. En reprenant le fil des mouvement féministes moderne, du concept « body positive » au phénomène MeToo et en se fondant sur son expérience de femme noire, elle décortique le rapport que nous entretenons avec les objets culturels les plus populaires. Biberonnés au clips vidéo, chansons grand public et maintenant aux séries TV, notre consommation de divertissement façonne, accompagne, et parfois challenge notre vision du monde. En utilisant la pop culture comme un miroir de notre société mondialisée, l’auteure questionne le genre, la sexualité et l’intersectionnalité, interroge les liens d’interdépendance entre consommation de masse et idéologie progressiste. U livre uqi éclaire d’un regard joyeux et lucide nos divertissements, sans concession au patriarcat.
Journaliste indépendante et critique, Jennifer Padjemi a co-fondé la newsletter What’s Good et créé le podcast Miroir, Miroir (Binge Audio) qui traite des représentations du corps et de l’apparence (Prix OUT d’Or du meilleur podcast en 2019).
Table :
Introduction
Première partire
1. Le féminisme par la pop culture (et vice versa)
2. Il n’y a point de femme, seulement des femmes
3. Les femmes noires comptent aussi
4. Féminisme, inclusivité et argent
Deuxième partie
5. La politique du corps
6. Sexualités, consentement et plaisir : la Sainte-Trinité
7. Révolution télévisée, fiertés LGBTQI+
8. Ce soir je peux pas, j’ai psy
9. Les nouveaux hommes
10. La cancel culture n’existe pas
Remerciements
Bibliographie sélective
Le point de vue d’André-Pierre Lacotte, enseignant d’HIDA :
Pour complet qu’il soit, sur le menu, cet ouvrage ne me semble pas apporter beaucoup de profondeur dans ses analyses.
Je m’interroge encore quant à la réserve qu’il m’inspire : « esbrouffe », « qui trop embrasse mal étreint », « survente » par le quatrième de couverture ? J’en attendais énormément, peut-être est-ce en partie la cause de mon désenchantement ?
La partie sur les séries télés semble très documentée, le principal problème est que, pour ma part, elles me sont totalement inconnues ou étrangères, certaines ne sont d’ailleurs peut-être même plus accessibles sur les différentes plateformes. Par ailleurs j’ai l’impression que l’auteure leur donne une importance démesurée par rapport à leur réel impact : en effet même si certain.e.s de nos élèves doivent « binger » des séries, je ne suis pas certains qu’ils connaissent/aient accès à celles citées et/ou analysées. Par conséquent, quel est l’impact « sociétale » d’œuvres dont le public est « de niche » ?